3. QUALITES
ORGANOLEPTIQUES
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Dans les sociétés industrialisées, le consommateur est de
plus en plus exigeant en ce qui concerne la qualité des produits qu'il consomme
et notamment la qualité organoleptique à laquelle il est confronté en premier
lieu. L'aliment, outre ses propriétés nutritionnelles, hygiéniques, de service,
doit aussi présenter certaines caractéristiques sensorielles, qu'il soit destiné
à une alimentation de festivité ou à la consommation courante. En outre, les
qualités sensorielles ont un rôle dans le déterminisme des préférences qui vont
varier suivant les consommateurs (adolescents, adultes...). La connaissance des
mécanismes qui déterminent la perception sensorielle et des méthodes
d'évaluation de cette perception est donc indispensable pour appréhender la
qualité d'un aliment voire ses débouchés.
L'objectif de cette unité de valeur est une
sensibilisation à la problématique de la qualité organoleptique des aliments.
L'enseignement, de caractère pluridisciplinaire,
s'effectuera sous forme de cours, de conférences par des intervenants
extérieurs et de travaux pratiques.
Le programme comprendra :
- une présentation des bases physiologiques et
psychologiques de la perception
- une introduction théorique aux différentes méthodes
utilisées en analyse sensorielle
- une sensibilisation à la dégustation et une mise en
pratique de quelques techniques d'analyse sensorielle
- l'examen d'autres méthodes (ex : mesures
physico-chimiques) d'évaluation de la qualité organoleptique des aliments.
Définition « ORGANOLEPTIQUE » en
agroalimentaire.
ORGANOLEPTIQUE : Caractère d’un critère d’un produit
pouvant être apprécié par les sens humains (toucher, vue, saveur, odorat)
L’appréciation professionnelle d’un produit est appelée analyse sensorielle
(voir définition).
Les qualités organoleptiques d’un aliment sont définies
par :
- Sa
texture : Liquide, solide, croquante, juteuse, tendre, onctueuse.
- Sa flaveur :
son arôme, sa saveur, (salée, sucrée, amère, acide)
- Sa couleur
- Son aspect
- La texture et la
flaveur des aliments sont l’aboutissement de processus physico chimiques
et biochimiques induits par les traitements technologiques.
- Les qualités
organoleptiques d’un aliment dépendent :
- De la
composition du produit
- Relation entre
le taux de collagène et la dureté des viandes.
- Des interactions
entre les constituants, (protéines, lipides, minéraux)
- Fromage bien
affiné ou « plâtreux »
- Des lipides et
de leurs produits de dégradation.
- Flaveur d’une
viande séchée, (effet positif)
- Rancissement du
beurre, (effet négatif).
- Du pouvoir de
rétention d’eau.
- Jutosité de la
viande
- Des interactions
entre la texture et la flaveur.
Une mayonnaise trop acide le devient moins si
on la fouette énergiquement.
Exemple :
La viande et ses qualités organoleptiques
Les qualités
organoleptiques des viandes bovines, ovines, porcines et chevalines regroupent
les propriétés à l’origine des sensations de plaisir procurées par leur
consommation.
Les qualités organoleptiques sont définies par la
couleur, la flaveur, la jutosité et la tendreté des morceaux.
Pourquoi la viande est-elle rouge ? Ce n’est pas
seulement parce qu’elle contient du sang ! C’est parce qu’elle contient une
protéine appelée myoglobine qui va apporter de l’oxygène aux muscles. Sa
structure est quasiment identique à celle de l’hémoglobine. Plus il y a de
myoglobine, plus le rouge de la viande est intense. Concernant la viande
bovine, le rumsteak ou la bavette sont plus rouges que le faux-filet ou le rond
de gîte. Si la viande conditionnée sous vide est plutôt brune, c’est parce
qu’il y a absence d’oxygène. Mais n’ayez crainte, elle retrouvera une couleur
rouge dès que vous l’aurez sortie de l’emballage ! A noter que la couleur
dépend aussi du degré d’acidité.
De son côté, la flaveur associe les saveurs et les
arômes. Elle décrit les sensations intérieures que l’on éprouve à la
dégustation de la viande. La saveur de base se trouve dans la partie maigre du
muscle, tandis que les arômes spécifiques de la viande sont principalement
issus des graisses. Les morceaux développeront un arôme typique selon qu’ils
sont cuits, étuvés ou rôtis. Que l’on prépare du bœuf ou du poulet rôti, on
obtiendra des odeurs de graisses mêlées de caramel.
La jutosité correspond à l’impression d’humidité perçue
dans la cavité buccale. Elle dépend de la quantité de suc musculaire libéré au
début de la mastication. Elle est entretenue par la stimulation de la
salivation, due à la présence de graisses. Les bouchers conseilleront de bien
saisir les morceaux en début de cuisson pour leur permettre de conserver tous
les sucs à l’intérieur.
La tendreté de la viande est finalement la qualité
organoleptique la plus recherchée par les consommateurs. Elle dépend notamment
de la teneur du muscle en collagène. Moins le muscle en disposera, plus il sera
tendre. La cuisson des viandes pauvres en collagène pourra être rapide, au
grill ou à la poêle. Les morceaux les plus
riches,
comme ceux du pot-au-feu, devront être cuits plus longtemps, en atmosphère
humide, afin d’être attendris.

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